C'est avec une colère incroyable que je publie cet article, je le publie parce que je veux marquer au fer rouge cette histoire qui n'a servi à rien. Parce que tu t'es payé ma tête et que tu as osé faillir à ma confiance et à mon dévouement. Ma vengeance... Sera autonome. Tu te puniras seul, ho oui. Je te déteste, je te blâme. Je suis en colère, je croyais en nous, je croyais en toi. Je t'ai fait entrer dans ma vie que je protège tant, tu sais tout de moi et en échange tu te bars en disant ne jamais m'avoir aimé? Mais merde, reste seul, c'est tout ce que tu mérites. Tu as la mémoire beaucoup trop courte à mon gout.

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Jérémy,

J’ai besoin de t’écrire, besoin de parler sans m’arrêter. Il est 1h12 du matin, je me suis réveillée en sursaut, comme si j’avais voulu me réveillé de ce cauchemar auquel j’ai encore du mal à croire…

Et  je me tortue l’esprit, tellement….

Qu’ai-je fait pour en arriver là ? Ho j’aimerai tellement comprendre. Je joue aux dures, en montrant mon sourire et ma joie de vivre, je me force à ce que « ça aille mieux »… Mais ça me rattrapage toujours et ça me brule. J’ai l’impression d’être attirée insensiblement vers cette ritournelle amère et infinie. Comme si j’étais condamnée à vivre et à revivre chacun de mes échecs. Chaque histoire à sa propre valeur, son propre degré d’importance… Pourtant cela finis toujours pareil.

« Les histoires d’amour finissent mal, en général… »

J’ai plus envie de prêcher dans le vent, j’ai plus envie de perdre mon temps à me consacrer à une personne. Je crois que je ne suis pas faite pour ça, je crois que cela n’est pas fait pour tout le monde. Il faut savoir l’accepter, cela prendra du temps mais j’y arriverai, je me le promets.

Ainsi je ne veux plus m’intéresser à mon nombril, je ne veux plus avoir comme but « être heureuse à deux ». Non, je veux me consacrer aux autres, je veux qu’on me voit comme une « femme libre » sans attache. Je veux prendre du temps pour des bouts de choux dans le besoin… Je veux établir des relations fortes mais sans engagement réel, avec à la clef un retour de sentiments bien plus sincère, bien plus unique et tellement plus forts.

J’ai tellement de choses à coucher sur le papier, tellement de choses à te dire, que je ne pourrai plus jamais faire…

Je vais me recoucher, je dois me reposer si je veux réussir à dépasser cette épreuve et à retrouver le moral, un retour de moral qui, je l’espère, va s’accrocher éternellement, car j’apprends de mes erreurs, j’apprends aussi des tiennes. Et je me le promets, plus jamais cela ne m’arrivera, plus jamais je me jetterai corps et âme dans une relation où les sentiments ne sont pas si stables que ça. Plus jamais je ne dirais « oui » aussi rapidement. Plus jamais ça. Le prochain, s’il doit arriver, va s’en mordre les doigts, s’il veut me convaincre de quoique ce soit.

Bonne nuit Amour (donne moi ton secret pour tourner si vite la page…)


On est mercredi 2 Décembre, il est 17h14 et je pleurs…

Je ne suis pas allée en cours comme tu as certainement pus le voir. Dans ma tête ça s’entremêle, je réfléchis certainement trop mais je n’arrive pas à faire autrement. J’ai passé la journée à gober devant la télé à me demander si  je rêvais ou pas. Et ce qui fait redoubler le débit de mes larmes, c’est lorsque je constate que non, je ne rêve pas. Encore une fois je me suis cassée le bout du nez. C’est tellement douloureux quand je me dis que mercredi dernier je t’avais acheté des croissants et que nous avions déjeuné tous les deux, parce qu’on ne prenait qu’à 14h, que le soir on a gratté des tickets et qu’on a voulu faire l’amour.

Et là « paf » plus rien, je me retrouve seule dans mon appartement, trop éloigné, trop humide et tellement grand quand tu n’es pas là.

J’étais bien avec toi. Je n’explique pas pourquoi, mais j’étais bien, pourquoi cela me paraissait aussi évident et pourquoi je nous voyais loin au delà de notre vie d’étudiant.

Pourquoi, aussi, je n’ai pas envie d’abandonner le sens de notre histoire. Mais tu m’obliges, tu me contrains à passer par cette étape de ma vie que j’ai beaucoup trop vécue à mon gout. Je m’interdis de penser… Je m’interdis de penser qu’un jour, on puisse se retrouvais…

Tu sais, les premières fois où nous avons pris le Tram ensemble, quand tu m’abandonnais à la Victoire, je m’autorisais à rêver qu’un jour il puisse se passer quelque chose. Je ne sais pas pourquoi je me faisais un tel scénario, je savais pourtant ton cœur pris, c’est pourquoi je m’appliquais à revenir à la réalité…

 Quand j’y pense, c’est exactement ce qu’il s’est passé, le film que je me suis fait pendant de longues heures de tram s’est, en effet réalisé… Du moins, en partie. Parce qu’à l’époque je n’imaginais pas la fin, je ne voyais qu’un long fleuve tranquille.

Et ce vendredi… Celui, on s’est fait réprimander deux bonnes fois par le prof de compta, on avait eu aussi mathématiques et l’alerte incendie. Le soir, on avait tout fait pour se retrouver à côté pour le devoir d’info.

Et la fois, où on avait fait un match par texto, que j’avais fièrement gagné ! ^^ On avait parlé des « profiteroles ».

D’y repenser, c’est très paradoxale. D’un côté j’ai l’impression que cela fait une éternité, parce qu’à l’époque j’étais heureuse et je faisais tout pour être stable, l’IUT m’avait repris, et je voulais prouver à ma mère que j’étais capable de me débrouillai seule, et surtout de choisir les bonnes voix et les bonnes personnes.

D’un second côté, j’ai l’impression que c’était hier, et que nous n’avons pas finis mon superbe scénario, notre jolie histoire.

En tout cas une chose est sûre, je me suis encore pris les pieds dans une racine et je me suis violemment fracassée contre sol. Et tout est à refaire… :’(

J’ai envie de te détester. J’ai envie de tout effacer et de reprendre tout ça, comme une véritable histoire. Tu sais, celle qui commence par tout une période de séduction et pas celle qui commence directement dans mon lit. Bien que cette nuit aussi m’a paru magique, c’était complètement irrationnel et atypique. Mais moi j’aime ça. Il est 17h52, et si j’allais prendre ma douche ? Et si je faisais ma compta ?

Tu me manques…

On est jeudi, il est 20h00

Je m’accorde quelques minutes pour finir ce courrier quelque peu bizarre… Je te laisse pénétrer dans mes penser, tu y lieras ce que je suis en train de vivre, mes émois, mon amour et tout ce qui fait de moi, ce que je suis. J’imagine que tu as rarement lu un tel courrier. Ma démarche peut sembler atypique, mais pour moi elle est tout à fait naturelle, je suis comme ça, j’ai besoin d’écrire… Ca me réconforte, ça me soutient. Je voudrais crier au monde entier l’injustice que je ressens à l’heure où j’essaie de finir ces quelques lignes.

Je pourrai bruler mes doigts tellement j’écris, tellement mes mots et mes maux se bousculent dans ma tête. Tu sais, je suis quelqu’un de spécialement fragile, incompréhensible, certainement malade aussi.

Je me remets en question à chaque instant. J’ai l’impression d’être en chute libre, l’impression de ne plus me ressentir moi-même dans mon corps, comme si je me voyais de dehors, comme si je ne contrôlais absolument plus rien.

Ma réaction est certainement disproportionnée, mais je n’arrive pas à faire comme si la vie continuée, comme si ma vie avait juste était trompée par un leur, trompée par quelque chose que je croyais sincère et profond. Pourquoi je parle au passé ? Hein ?

Parce que pour moi, tout ça, c’est du présent.

Je ne peux pas tourner une page en claquant des doigts, je ne peux pas renoncer… Mais je n’ai aucun pouvoir. Te dire que je t’aime, et que je t’aime vraiment le plus sincèrement possible, oui je le peux, et je le fais.

Tu te souviens, le jour, où s’était mis à côté en psycho ? Que la prof avait bien remarqué notre petit jeu et quelle te l’avait fait remarqué. Que le soir, tu m’avais dit très sérieusement et très solennellement : « je t’ai mentis » 

La fois, aussi, où on s’est bidonné pendant des heures à cause d’une certaine transformation des « ou » en « u »…                                              « Je vais prendre ma dUche mon AmUr ! »

C’était tellement amusant… On était bien. J’étais bien. C’était une évidence, comme ça l’est toujours pour moi à l’heure actuelle. Te croiser dans les couloirs, t’entendre parler c’est tellement douloureux, parce que la seule chose que j’aspire quand je te vois, c’est de me jeter dans tes bras, pleurer toutes les larmes de mon corps et te promettre que tu ne seras plus jamais malheureux.

Je n’ai aucun pouvoir… Je me croyais magique… Je ne le suis pas. Si je l’avais été, jamais tu nous aurais remis en question de la sorte.

Il est 20h18, je dois aller prendre ma douche, je sors avec très bon ami ce soir, j’ai besoin de réconfort. Je suis à deux doigts de prendre le premier bus pour courir de retrouver, comme jeudi, il y a quinze jours.

Tu sais j’aurais pu décrocher la lune si j’avais pus, je suis désolée si je n’ai pas été à la hauteur.

En tout cas, sache-le, Je t’Aime. Je n’ai pas envie d’oublier, quelqu’en soit le prix.

Dernière chose : Promet-le moi, si un jour ta lanterne s’éclaire, reviens-moi.

Chut… Ne réponds pas.

« Qui vivra, verra. »

Pauline